L’amicale répond à un besoin d’affirmation identitaire suffisamment important pour que la grosse majorité des survivants d’Eysses-Dachau s’y retrouve : elle compte en effet huit cents adhérents en 1952. La première commémoration à laquelle participent les survivants revenus des camps a lieu le 23 février 1946, elle est l’occasion d’une émission enregistrée dans le centre de détention, diffusée par Europe 1.

Le congrès du 25ème anniversaire en 1969 regroupe 160 délégués (anciens d’Eysses et représentants des familles).

Une enquête effectuée par Jean Ringeval - une cheville ouvrière du bureau de l’amicale depuis sa création - en 1990, à partir d’un ensemble de 1476 noms de prisonniers passés par Eysses, donnait : 376 déportés et 34 internés passés par la centrale d’Eysses et membres de l’amicale. En décembre 2003, l’ensemble des deux catégories s’élevait encore à 194.

Le titre de l’amicale est modifié en 1987, afin de valoriser l’homologation comme bataillon FFI et de souligner le lien avec la déportation : « amicale des résistants, patriotes, emprisonnés à Eysses bataillon FFI-déporté à Dachau ». 

Face à la diminution des effectifs, depuis 1995, un collège des familles fait partie du bureau de l’amicale ; ses membres sont fondateurs en février 1997, d’une association pour la mémoire des patriotes résistants déportés d’Eysses. En décembre 2003, la fusion de deux associations a été décidée, pour faire face aux difficultés de fonctionnement liées aux problèmes de santé rencontrés par les anciens dont les plus jeunes ont autour de 80 ans