Action en justice dans les procès d’épuration.
L’amicale œuvre d’abord pour la condamnation du directeur milicien Schivo, de son épouse, et de ses deux gardes du corps miliciens. Ils comparaissent devant la Cour de Justice du
Lot-et-Garonne le 13 mars 1946; les deux hommes sont condamnés à mort et exécutés, madame Schivo voit sa peine commuée - comme il est de coutume pour les femmes - en travaux forcés
à perpétuité, puis à vingt ans.
Peu après cette exécution, le parquet de la Cour de Justice est saisi du vœu de l’amicale demandant des mesures contre le lieutenant Martin - commandant le feu du peloton d’exécution - et
contre le premier surveillant Dupin dénonciateur de neuf des détenus fusillés. Les efforts de l’amicale et l’acte d’accusation qu’elle rédige, aboutissent à la condamnation de Dupin en décembre 1948,
aux travaux forcés à perpétuité, mais sa peine est rapidement commuée et il est libéré en avril 1952 ; quant au lieutenant Martin, il échappe à son inculpation, le commissaire estime en effet
pour sa part qu’aucune poursuite pénale ne peut être juridiquement justifiée, car il a simplement appliqué les ordres reçus par l’Intendant de police Hornus.