Vers 21 heures, les troupes d’occupation venues d’Agen, encerclent la centrale munies de pièces d’artillerie. Vers minuit, l’État-major des détenus (Stéphane Fuchs, Henri Auzias, Victor Michaut, Edouard Aubert, Pierre Doize, Toussaint Raffini, Jean Coin, Henri Turrel et Claude Leroy) tente de parlementer plusieurs fois par téléphone avec la préfecture, demandant au préfet de les laisser sortir, arguant de la qualité des otages qu’ils détiennent; Auzias dirige les négociations avec la préfectureafin d’obtenir une reddition acceptable; on amène alors le directeur Schivo qui confirme le traitement correct dont il a été l’objet et relaie la demande des détenus auprès des autorités. Tous les témoins insistent sur l’attitude particulièrement veule du milicien, craignant pour sa vie et tentant de se justifier par toutes sortes d’attitudes mensongères, tout en faisant état de sa qualité d’officier français. Vers trois heures, le commandant des troupes allemandes lance un ultimatum, donnant aux révoltés un quart d’heure pour se rendre sans condition, faute de quoi il menace de faire sauter la centrale. Les détenus demandent alors, par l’intermédiaire du directeur, un délai d’une heure pour regagner les dortoirs et déposer les armes (temps nécessaire également pour faire disparaître un certain nombre de papiers compromettants), celui-ci ayant donné sa promesse d’officier qu’il n’y aurait pas de représailles. Ce délai est refusé. Pour éviter le bombardement de la centrale et épargner un maximum de vies, après discussion au sein du Comité directeur, conscients qu’il n’y a pas d’’autre solution, les détenus libèrent les otages, rendent les armes (onze mitraillettes et huit grenades) et regagnent leurs dortoirs, il est environ quatre heures du matin.