19 février 1944

Le 19 février 1944, Eysses est le théâtre de la plus ambitieuse tentative d’évasion collective (à mille deux cents), jamais tentée dans une prison.

Message clandestin de la direction du Collectif d'Eysses adressé à la Résistance extérieure

 

Dès leur arrivée massive mi-octobre 1943, les responsables du Collectif des détenus entrent en contact avec la résistance extérieure pour préparer une évasion. La solidarité et l’efficacité de l’organisation du Collectif d’Eysses imposent rapidement un projet d’évasion collective (il nes se limite pas à une évasion des seuls cadres de la Résistance).

 

Mais la coordination avec l’extérieur (rendue difficile par le fait que plusieurs organisations de résistance travaillent sur le plan d’évasion) ne fonctionne plus en janvier. La réalisation du plan devient plus difficile, d’autant que les forces d’occupation en ont eu vent et se tiennent en alerte.


Fernand Bernard, commandant du Bataillon FFI d'Eysses

A l’intérieur, les Eyssois sont sur le qui-vive, impatients d’agir, mués par une force collective rodée et efficace, qui a déjà permis en décembre 1943 de triompher des GMR et des plans de Vichy (voir "Les 3 glorieuses"). Après débat, la direction du Collectif se range derrière le plan proposé par le commandant Bernard, ancien des Brigades internationales: saisir la première occasion pour se rendre maître de la centrale de l’intérieur, puis avertir la résistance extérieure après maîtrise du central téléphonique. 

 

L’occasion saisie est la venue d’un inspecteur général dans la prison.