Un centre de détention toujours en activité

La cour d'honneur de la centrale d'Eysses, en 2010

Centrale de l'épuration en 1945

Les enjeux de mémoire construits autour de la prison, sont entretenus à la Libération par la présence dans la centrale de détenus condamnés lourdement pour faits de collaboration (en mars 1947, sur les 1257 détenus politiques, 1117 étaient condamnés à des peines de travaux forcés).

 

Les anciens résistants, organisés en Amicale, sont bien informés de ce qui s’y déroule, car le personnel résistant avec lequel ils sont en contact y exerce encore après-guerre.

 

Des incidents éclatent en juin 1947, dans un contexte de début de guerre froide, amplifiés par la presse qui présente des prisonniers miliciens apportant leurs doléances au directeur et des photos les montrant en train de saluer à l’hitlérienne. Seul le transfert de dix meneurs à Fontevrault permet de calmer l’agitation, avant les libérations progressives, liées aux remises de peines accordées à la plupart des anciens collaborateurs. 

La maison centrale devient centre de détention en 1974

L'entrée de la prison en 2012

Centrale des insurrections, Eysses connaîtra ses derniers soubresauts au cours de la grande révolte des prisons de 1974 ; le 4 août, les détenus incendient une partie de la détention. La maison centrale devient alors un centre de détention, c’est-à-dire un établissement réservé aux condamnés présentant les meilleures perspectives de réinsertion. C’est suite à ces émeutes que le régime de détention se « libéralise ». La règle du silence, établie en 1839, est supprimée en 1972. Les cages à poules ne sont plus utilisées après 1974.