1200 déportés à Dachau
Le 30 mai 1944, la division SS das Reich (qui s’illustrera quelques jours plus tard à Oradour-sur-Glane) investit la prison centrale d'Eysses et prend possession des détenus, conduits avec une extrême brutalité, à pied, jusqu’à la gare de Penne d’Agenais, d’où ils sont conduits à Compiègne, antichambre des camps nazis. De la prisond'Eysses partent 46% du total des déportés politiques français livrés aux nazis de mars à juillet 1944. Parmi eux, environ quatre cents, dont le détenu Boris FRENKEL (photo ci-dessous), soit 27%, mourront dans les camps nazis.
La livraison systématique des détenus politiques aux autorités allemandes au printemps 1944 fait suite aux demandes répétées des Allemands et au manque de confiance en l’administration pénitentiaire française face à la multiplication des évasions. Elle est officiellement décidée par le télégramme chiffré du 31 mars 1944, signé André Baillet directeur de l’administration pénitentiaire.