Communiqué de presse du 1er juillet 2024

Il y a 80 ans, nos pères, grands-pères ou autres parents  résistants, condamnés par les tribunaux d’exception du gouvernement d’extrême-droite de Pétain et emprisonnés à la centrale d’Eysses étaient fusillés pour douze d’entre eux sur décision du même gouvernement, ou livrés à la division SS Das Reich pour les 1200 autres, tous déportés dans les camps de concentration nazis où 400 d’entre eux ont péri.

Aujourd’hui, les résultats du premier tour des élections législatives montrent que  l’extrême-droite peut revenir aux commandes de notre pays dès le 8 juillet prochain, si le Rassemblement national obtient une majorité de députés à l’Assemblée nationale.

Le Rassemblement national est issu du Front national créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen (condamné pour « apologie de crimes de guerre » et « contestation de crimes contre l’humanité ») et Pierre Bousquet (un Français engagé volontaire dans la Waffen SS - division Charlemagne en décembre 1943). Si le RN a pris quelques distances pour des raisons électorales avec le FN et les déclarations les plus abjectes de son fondateur, il reste le principal héritier politique de l’extrême-droite.

En février dernier, nous étions plus de 500 devant le Mur des fusillés d’Eysses pour rendre hommage aux 1200 résistants d’Eysses fusillés ou déportés. Nous n’avons pas oublié leurs combats pour la libération de notre pays et pour nos libertés.

C’est en rappelant leur histoire et leur mémoire que nous nous adressons aujourd’hui à la conscience de toutes les électrices et de tous les électeurs, de tous bords politiques, pour faire barrage à l'extrême droite le 7 juillet. 

Dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, nous vous appelons à voter pour Monsieur Guillaume Lepers, Maire de Villeneuve-sur-Lot.

Fait à Paris, le 1er juillet 2024

Assocation nationale pour la mémoire

des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses

Le président : Jean LAFAURIE,

résistant emprisonné à la centrale d'Eysses, déporté à Dachau

 

 

Comité du souvenir des fusillés et déportés

de la centrale d’Eysses